Erreur fondamentale
On doit cette expérience, datant de 1967, à Jones et Harris.
Ils mettent ici en évidence l' erreur fondamentale d'attribution .
Les auteurs proposent à leurs sujets américains de lire un essai.
Les sujets vont être divisés en quatre groupes selon l'essai proposé et la situation supposée de l'auteur de celui-ci:
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Groupe1 |
Groupe2 |
Groupe3 |
Groupe4 |
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pro Castro/libre choix |
pro Castro/choix forcé |
anti Castro/libre choix |
anti Castro/choix forcé |
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Le contenu de l'essai est pro CastroIl est précisé que l'auteur a écrit cet essai de son propre chef, dans un contexte de libre choix. |
Le contenu de l'essai est pro CastroIl est précisé que l'auteur a écrit cet essai sous la contrainte, dans un contexte de choix forcé. |
Le contenu de l'essai est anti CastroIl est précisé que l'auteur a écrit cet essai de son propre chef, dans un contexte de libre choix. |
Le contenu de l'essai est anti CastroIl est précisé que l'auteur a écrit cet essai sous la contrainte, dans un contexte de choix forcé. |
Les sujets devaient évaluer l'attitude réelle de l'auteur de l'essai sur une échelle allant de 10 (très anti Castro) à 70 (très pro Castro).
Les résultats sont les suivants:Ces résultats montrent bien l'erreur fondamentale. Les sujets vont faire des inférences sur la correspondance entre le contenu de l'essai et les attitudes de l'auteur tout en négligeant les contraintes situationnelles (choix forcé).
E. E. Jones et V. A. Harris, « The attribution of attitudes », Journal of Experimental Social Psychology, 3, 1–24, 1967