Humeur et persuasion
On doit cette expérience, datant de 1990, à Bless et Al.
Les chercheurs divisent leurs sujets étudiants en deux groupes selon la consigne proposée.
Ils demandent à la moitié d'entre eux de rapporter par écrit un événement agréable et à l'autre moitié un événement désagréable.
Ils créent ainsi un groupe d'humeur "positive" et un autre d'humeur "négative".
Les sujets étaient, par la suite, exposés à un message en faveur de l'augmentation des droits de scolarité.
Pour la moitié des sujets, ce message était fortement argumenté et pour l'autre moitié, il était peu argumenté.
On obtient ainsi quatre groupes
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Groupe1 |
Groupe2 |
Groupe3 |
Groupe4 |
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Humeur positive |
Humeur positive |
Humeur négative |
Humeur négative |
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Message fortement argumenté | Message faiblement argumenté | Message fortement argumenté | Message faiblement argumenté |
Les chercheurs mesurent ensuite les attitudes des sujets vis à vis de l'augmentation des droits de scolarité.
Les résultats sont les suivants:
Les sujets d'humeur négative étaient davantage influencés par le message lorsque celui-ci était fortement argumenté que lorsqu'il était peu argumenté. En revanche, ce facteur n'influençait pas les attitudes des sujets d'humeur positive.
Pour conclure, l'humeur négative amène les sujets à traiter l'information de façon plus systématique tandis que l'humeur positive a tendance à amener les sujets à traiter l'information de façon plus heuristique.
H. Bless, GL. Clore, N. Schwarz, V. Golisano, C. Rabe, M. Wölk. Mood and the use of scripts: Does a happy mood really lead to mindlessness? Journal of Personality and Social Psychology, 71, 665 - 679