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  • La psychologie-sociale est l’étude scientifique des effets des processus sociaux et cognitifs sur la manière dont les individus perçoivent, influencent et interagissent avec autrui.

    Smith et Mackie, 1995

    Quelles sont les différences entre psychologie-sociale et sociologie ?

    Ces deux disciplines s’intéressent toutes deux à la façon dont les individus se comportent dans les groupes.
    Il existe pourtant de réelles différences entre les travaux de ces deux disciplines :

    Si la psychologie sociale étudie l’individu en tant qu’acteur, sujet de l’action, la sociologie se penche davantage sur la structure et le fonctionnement de grands groupes ou institutions.

    Pour utiliser une métaphore simple, on pourrait dire que pendant que les sociologues étudient la forêt, les psychologues sociaux s’intéressent à l’arbre dans la forêt.

    Pour tenter d’expliquer les conduites sociales, la psychologie sociale se penche surtout sur les processus internes du sujet comme les cognitions (pensées), les affects ou les attitudes.
    En sociologie, l’explication du fonctionnement d’un groupe repose davantage sur les propriétés du groupe lui-même et moins sur les individus et les rapports qu’ils entretiennent.

    Les méthodes de recherche peuvent être les mêmes, mais généralement la méthode expérimentale est plus systématique chez les psychologues sociaux.
    Les sociologues étudient souvent des phénomènes larges et difficilement manipulables. C’est pourquoi ils s’appuient sur d’autres méthodologies pour l’étude des phénomènes macro sociaux.

    Psychologie-sociale et psychologie générale

    Il existe différentes disciplines en psychologie :
    Psychologie clinique, psychologie cognitive, psychologie du développement, psychopathologie, psychologie du travail, psychologie sociale.

    Psychologie générale et psychologie sociale s’intéressent toutes deux à l’individu. Cependant, la première a une approche plus individuelle et la seconde plus sociale.
    La psychologie générale accorde une attention spécifique au fonctionnement Interne de l’individu tandis que la psychologie sociale s’attache davantage à la façon dont les personnes s’influencent, se perçoivent et à leurs actions en fonction de l’environnement social.

    Aujourd’hui, certaines disciplines semblent très éloignées les unes des autres comptes tenu du niveau d’analyse différentiel des comportements humains. On peut prendre l’exemple de la psychologie clinique (centrée au niveau de l’individu, intra-individuel) et de la psychologie sociale.
    C’est pourquoi, certaines disciplines tentent d’émerger pour rallier les connaissances :
    La « psychologie sociale et clinique » ou « psychologie clinique et sociale ». Ces deux appellations pour une même discipline soulignent encore les différences de point de vu.

    LOC et attribution causale

    Parfois confondues dans certaines recherches, il existe bien des différences entre ces deux concepts.
    Tout d’abord, le LOC (Locus of Control) correspond à une anticipation générale, une attente a priori.
    Tandis qu’une Attribution est une explication, un jugement porte à postériori sur un événement bien précis.
    De plus, le concept de LOC concerne les renforcements (« la loi de l’effet » : reproduction du comportement si renforcements positifs) alors que celui d’attribution renvoi davantage aux comportements ou aux états émotionnels des gens.

    Le concept de LOC de Rotter a donné lieu à une multitude de travaux et aux échelles de LOC souvent utilisées en psychologie différentielle ou de la personnalité.
    En effet, de nombreuses études se sont attachées à montrer les différences entre les personnes dites « internes » et les personnes « externes » selon différentes variables comme le sexe, l’appartenance ethnique, le Statut socio-économique, l’âge…
    Les résultats des recherches ont bien montré des différences. Généralement, les gens les plus internes se retrouvent dans les catégories les plus favorisées (hommes, riches, adulte…).

    Toutes les recherches tendent finalement à constater que les internes sont « des gens bien sous tous rapports » pour reprendre les termes de Beauvois.
    Pour illustration, En 1975, une recherche de Scott et Severance tente de mettre en rapport le LOC avec les traits de personnalité. Ils concluent ainsi :
    « L’internalité est significativement liée à l’âge, au niveau d’éducation et aux capacités intellectuelles. Ainsi, l’interne s’exprime bien, se sent responsable, est persévérant, énergique et est doté d’un Moi fort. À l’inverse, l’Externe a une personnalité instable, est toujours insatisfait, inhibé, suspicieux à l’égard d’autrui, désorganisé, défensif, a un Moi faible et pour finir est prédisposé à la skyzophrénie, la dépression, l’introversion ou encore l’anxiété. »

    Certains psychosociologues tels que Beauvois rompront avec cette conception traditionnelle et avanceront l’idée que l’internalité n’est pas un trait de personnalité, mais bien une norme sociale. C’est ainsi que nait la norme d’internalité. On met en avant le caractère socialement désirable des explications internes. En 1980, Jellison et Green montrent une corrélation entre les réponses à l’échelle de LOC de Rotter et les réponses à une échelle de désirabilité sociale.

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    L’internalité est la figure idéale de la postmodernité. Elle serait une dimension de l’individualisme.

    Les chercheurs français avancent l’utilité sociale de cette norme selon les contextes sociaux. (Pour exemple, celle-ci ne fonctionne plus dans un contexte humanitaire, car il est celui de l’entraide qui ne correspond plus avec l’idéologie individualiste dominante)

    En ce qui concerne le concept d’attribution introduit par Heider, on ne parle plus d’internes et d’externes, mais de types d’explications à causalité interne et à causalité externe.  De multiples recherches ont été par la suite réalisées et enrichissent cette simple distinction.

    Les niveaux d’analyse en psychologie sociale

    Un chercheur du nom de Willem Doise a établi différents niveaux d’analyse de référence.

    Les niveaux d’analyse de Doise:

    On peut, en fait, distinguer quatre niveaux d’analyse distincts :

    Niveau intra psychique ou intra-individuel

    En Psychologie sociale, il s’agit de l’étude des mécanismes qui permettent à l’individu d’organiser et de maitriser ses expériences sociales. On peut citer comme exemple les mécanismes d’attributions causales ou encore les processus de Catégorisation. On a tendance à penser qu’ils sont plutôt stables chez les Sujets. Il n’est pas rare que ces processus soient appréhendés en termes de trait de personnalité, comme les échelle d’estime de soi par exemple.

    Niveau interindividuel ou groupale

    Cette fois, les variables explicatives sont situées au niveau des relations entre individus ou entre groupes. C’est l’approche majeure de l’interactionnisme.

    Niveau positionnel

    Les variables explicatives se trouvent dans les diverses positions (type statutaire)  ou insertions (effectives et symboliques) des sujets dans les systèmes où ils évoluent. Ce niveau d’analyse intéresse beaucoup la psychologie-sociale.

    Niveau représentationnel ou idéologique

    Pensée sociale, savoir social…Le système de croyances, de représentations, de valeurs que développe toute société, sachant qu’à l’intérieur de ces sociétés les contenus vont être différents en fonction des groupes sociaux. Voir chapitre sur les représentations. L’idéologie est le niveau le plus complexe et le moins étudié. C’est un vaste système d’explications du monde et donc de la place du sujet dans le monde. Elle peut être aussi définie comme un ensemble organisé de représentations sociales. Exemple : Idéologie libérale – conception du monde, de l’économie en termes de libre circulation, une conception de l’état en termes de non-intervention et une conception du sujet en terme d’autonomie, de rationalité, d’internalité.

    Dans les études, les différents niveaux d’analyse peuvent être articulés.

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    Naissance de la psychologie sociale

    Publié dans Texte fondateur

    Les débuts de la psychologie sociale expérimentale sont marqués par deux expériences aux résultats contradictoires.

    La première exposée ici est celle de NormanTriplett datant de 1897 et qui instaure le concept de facilitation sociale.

    Après avoir observé des cyclistes, Triplett cherchait à savoir si la situation de compétition améliorait ou pas la performance de chacun.

    Pour répondre à cette question, il conduit une analyse d’archive de plus de 2000 coureurs de haut niveau ayant participé à des courses de 25 miles ; 40 Km et cela dans les trois conditions suivantes :

    1. Course contre la montre : Une distance imposée doit être parcourue le plus rapidement possible et seul.

    2. Avec un meneur : Les 40 Km sont effectués avec un autre cycliste qui n’est pas engagé dans la course mais qui doit pédaler à une vitesse rapide et prédéterminée pour entrainer le coureur.

    3. Compétition : Les coureurs devaient parcourir les 40 Km en situation de compétition classique avec d’autres coureurs.

    Il va donc comparer les vitesses moyennes dans chacune des conditions et les résultats sont parlants :

    Condition 1

    fleche Moyenne de 39Km/h
    40Km seul

    Condition 2

    fleche Moyenne de 50Km/h
    40Km en présence de leur entraîneur

    Condition 3

    fleche Moyenne de 52Km/h
    40Km en situation de compétition

    On peut voir qu’il existe une différence importante entre les scores de la première condition comparativement aux deux autres. La performance est donc considérablement augmentée en présence d’autrui.

    Il effectua une autre expérience afin de déterminer l’effet de la présence d’autrui sur le comportement des sujets .

    La tâche était la suivante: Les participants devaient enrouler le plus rapidement possible un moulinet fixé à une canne à pêche. Après une période de familiarisation à cette tâche, six essais chronométrés étaient effectués par les sujets ; trois se déroulaient de façon individuelle et trois en situation de compétition avec d’autres personnes.

    Au regard des résultats, Triplett constate que 20 sujets ont été influencé par la présence d’autrui et ont donc augmenté leur performance dans la seconde condition, 10 y sont restés indifférents et 10 ont étaient négativement influencés par la présence d’autrui. Ces résultats montrent qu’il y a des différences interindividuelles ; c’est-à-dire des différences notables entre les personnes. Cependant, la performance de la majorité des participants s’est sensiblement améliorée en présence d’autres personnes en situation de compétition.

    La seconde expérience, datant de 1883, a été par la suite nommé ; « effet Ringelman » ; du nom de son auteur, ou encore « la paresse sociale ».

    Ringelman n’était pas psychologue social mais agronome. Après avoir mené des recherches sur la force de tractions des bœufs de différentes races, Ringelman se lance en 1883 dans une étude sur la force de traction des hommes.

    Pour ce, il met en œuvre une série d’expériences menées auprès d’élèves. Ils placent alors les sujets en situation de tirer une corde soit seul, soit en collaboration avec d’autres personnes. Ringelman observe que les sujets ont tendance à fournir moins d’effort en présence d’autrui que lorsqu’ils sont seuls.

    Les résultats obtenus sont les suivants :

    Nombre de personnes

    % de force fournie par personne

    1  fleche 100 %
    2  fleche  93 %
    3  fleche  83 %
    4  fleche  77 %
    5  fleche  70 %
    6  fleche  63 %
    7  fleche  56 %
    8 fleche  49 %

    On voit apparaitre une diminution constante de l’effort au fur et à mesure que la taille du groupe augmente. Ce qui fera déclarer à l’auteur : « Pour l’emploi de l’homme, comme d’ailleurs des animaux de traits, la meilleure utilisation est réalisée quand le moteur (le sujet) travaille seul : dès qu’on accouple deux ou plusieurs moteurs sur la même résistance, le travail utilisé de chacun d’eux, avec la même fatigue, diminue par suite de manque de simultanéité de leurs efforts ».

    D’autres expériences ont aboutit aux mêmes résultats. Ainsi, lorsqu’on fait du vélo à trois, la somme des performances individuelles est-elle supérieure à la force réelle combinée par le groupe.

    On compterait environ 30 % de perte.

    Une proposition de synthèse partielle est apparue avec Zajonc.

    Il est parti d’une observation simple :

    Quand vous savez bien conduire, le fait que des personnes soient dans la voiture ou qui vous regardent augmente vos performances.

    Mais quand vous savez peu conduire, la présence d’autrui risque, au contraire de multiplier les fautes, de gêner.

    Ainsi, la présence d’autrui facilite la performance des tâches maîtrisées mais elle gêne l’apprentissage de ces tâches.

    On parle de synthèse partielle puisque pour l’expérience avec les cordes, il y a un problème.

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