Le Qui suis-je

par Paul
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Le « qui suis-je ? » est le nom d’un test inventé par deux auteurs, Kuhn et Mc Partland en 1954.

Si vous voulez faire ce test, posez-vous la question : Qui suis-je ?

Vous devez y répondre sous forme écrite.
Dans l’expérience originale, les auteurs demandaient 20 réponses, mais ici 12 suffiront (c’est déjà assez difficile) alors à vos crayons.

Ps : Ne vous lancez surtout pas dans une analyse philosophique, seulement quelques mots. 5 à 10 minutes suffisent.

Si vous avez fait ce petit test, vous avez probablement dû énoncer vos « étiquettes sociales » puis « vos références personnelles. »

Exemple d’étiquette sociale : « Je suis une fille », « Je suis psychologue sociale »

Exemple de références personnelles : « Je suis une personne qui aime beaucoup la musique », « Je suis quelqu’un de timide ».

Si vous regardez vos réponses de plus près ; vous obtiendrez peut-être ceci :
  • Réponse 1 à 4 : On commence par se définir socialement ; étiquettes sociales, Statut.
  • Réponse 5 à 8 : La fréquence des étiquettes sociales diminue tandis que la fréquence des références personnelles augmente.
  • Réponse 9 à 12 : On finit par se définir par des caractéristiques plus personnelles.

Ces résultats sont une moyenne. Bien évidemment, il n’y a pas de soucis à se faire si vos réponses diffèrent des résultats attendus. Cependant, des réponses exclusivement sociales ou exclusivement personnelles sont à analyser.

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Dans leur théorie sur l’identité sociale, Tajfel et Turner considèrent que l’on procède à trois types de catégories :

  1. Les humains se considèrent comme une catégorie spécifique, différente des autres espèces
  2. L’individu se conçoit comme appartenant à un ou plusieurs groupes et donc en opposition à un ou divers groupes
  3. L’individu se conçoit comme distinct, incomparable par rapport aux membres de son groupe

Dans leurs réponses, les sujets vont du pôle social au pôle plus personnel.

Pour Lorenzi-cioldi, l’identité sociale est une représentation.

  • Il note que les groupes dits « dominants » se définissent comme collection d’un groupe autonome, non soudé ou interdépendant.
  • En revanche, les groupes dits « dominés » se définissent à partir de caractéristiques collectives et moins en terme d’individualité.
L’auteur parlera de « groupe collection » et de « groupe agrégat ».

L’identité apparaît comme Interne dans le groupe dominant. Le sujet se définit volontiers comme indépendant du collectif.

Par contre, les personnes du groupe dit  « dominé » se définissent en terme plus externe et collectif.

L’auteur propose son modèle pour toute situation asymétrique.

L’internalité est une norme puisque les scores d’internalité (questionnaire) ne suivent absolument pas le développement des aptitudes cognitives.

L’internalité varie selon les ages de la vie (elle décroît chez les personnes âgées) ou les situations (elle décroît chez les prisonniers). Cela aurait un rapport avec la perte de contrôle sur notre environnement.

Les variations sont rapides concernant le statut social du sujet.

En fait, les scores d’internalité sont statistiquement parallèles aux hiérarchies sociales.

Ce sont ces résultats qui amèneront Beauvois à dire que les internes « sont des gens bien sous tous les rapports ».

L’internalité est la figure idéale de notre culture individualiste et elle fait l’objet d’un apprentissage social par la socialisation.

À noter : La norme d’internalité n’est pas présente partout (les sociétés communautaires valorisent l’externalité).

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